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#HISTOIRES COURTES 

TEXTES ©PAT COSMIXKI:2020  COPIE ET REPRODUCTION NON AUTORISEE

Série : Le Futur Est Presque Parfait

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#HistoireCourte #SF #Humour #Robot #A.I.#Espace

#Concours #PatCosmixki

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                                                      L'Amour au Futur 1

Année 3020 : Les femmes seront-elles encore l’avenir de l’homme?

Une navette long-courrier fonce à travers l’espace-temps, de galaxie en galaxie, à la limite de la vitesse de la lumière, en prenant, pour raccourcis et en enfilade, une succession de trous noirs.

On comprendra aisément une telle prouesse de physique générale et quantique, quand on découvrira que le seul occupant de cet engin spatial a d’excellentes raisons d’être aussi pressé.

En effet, il vient de terminer une mission de deux années sur l’exoplanète Kepler XYZ, surnommée pour rigoler par ses copains : NoWomenNoCry !

Le petit veinard vient de gagner, un séjour bien mérité sur la station spatiale Erostar21 réputée par-delà toutes les galaxies, pour ses lieux de plaisirs et de détentes.
Casinos, boîtes de nuit, bar à hôtesses et autres endroits de débauches et permissivité sexuelles pour un séjour de relaxation, mais pas forcément de tout repos.

Après deux ans de vols intersidéraux pour le voyage, le spationaute vient tout juste d’être réveillé du sommeil artificiel.

La première des choses qu'il vit à ses côtés, en émergeant de cette longue nuit imposée, c'est la projection holographique en 3D, grandeur nature, d'une ravissante et troublante jeune femme dressée juste à côté de la cellule d'hibernation au couvercle nano translucide.

Une très jolie et sexy brunette virtuelle aux formes hyperboliquement irréprochables.
Elle était présentée sur les nombreuses vidéos et documentaires de promotion d'Erostar21 comme étant l’une des meilleures hôtesses, pleine de sensuelles promesses.

Il l'avait contactée par HyperMail et il s'en était suivi une correspondance assidue, puis une relation très amicale empreinte de séduction réciproque. D’ailleurs, elle avait accepté avec joie d'être sa marraine de séjour.

À peine debout, il fit mine d'enlacer la projection holographique et de déposer un baiser sur son front :
— Bonjour, bonjour, ma petite
Chloé. Je suis là ! Ah ! Si tu savais comme j'ai hâte de te serrer dans mes bras pour de bon !

Il était fou d'impatience de la rencontrer physiquement.

Albert, l'intelligence Artificielle qui lui servait à la fois de copilote et de conseiller de vie, lui avait pourtant fortement déconseillé d'entreprendre une liaison durable avec une femme qui faisait commerce de ses charmes avec des clients venus des quatre coins des galaxies environnantes.

Il ne voulait voir dans cette histoire que du marketing, à défaut d'intérêts plus bassement matérialistes.

Mais depuis qu'il fréquentait assidument la jeune femme par HyperWeb, le spationaute, sans vouloir se l'avouer, en était tout simplement tombé amoureux.

Albert pouvait apparaître sur n'importe quel écran des salles de contrôle de pilotage ou de vie de l'astronef et il devait son surnom, bien sûr à sa troublante ressemblance avec le célèbre savant. Il conseilla à son patron, après une si longue période d’inactivité, une petite remise en forme physique. Une séance de gymnastique que notre homme fit bien volontiers en s’ébrouant tout nu devant un miroir à réflexion intelligente, peut-être parce qu’elle lui renvoyait une image améliorée de son anatomie, et surtout de la partie la plus intime.

Tout à son attente fébrile, il se livra à une petite danse du ventre, aussi suggestive qu’impudique, bien qu’il soit tout seul dans l’engin, à part bien sûr le copilote et l'image holographique en 3D de sa future rencontre. Une présence relativement féminine qui ne pouvait que l’encourager, car après tant d'années d'abstinence forcée, il n'était plus très sûr de sa virilité.

Albert lui suggéra aussi de se préparer psychologiquement pour l’un des meilleurs séjours de sa vie : celui promis par Erostar21 via les innombrables teasers et clips publicitaires lancés à longueur de temps d'antenne sur tous les HyperMédias avec musique et images paradisiaques.

Puis vint le moment des ablutions.
La navette était parfaitement équipée pour ça. Une vraie petite garçonnière, volant presque à la vitesse de la lumière, avec tout ce qu’il fallait pour se refaire une santé et une apparence humaine.
E-bathroom, l’application responsable du module de la salle de bain, lui proposa toute une série de soins après une bonne douche bien chaude. Le fauteuil e-barber, grâce à ses bras tentaculaires, réalisa en un temps record une bonne coupe de cheveux et une sculpture artistique de la barbe. Enfin, il s'inonda de la tête aux pieds de “Vénus Paradise”, le dernier effluve tendance dans le cosmos, en insistant facétieusement sur tous les endroits stratégiques.

Le spationaute trouva sur son lit, la tenue de sortie que lui avait préparée e- dressing. Il enfila voluptueusement une merveilleuse chemise de soie blanc

cassé, estampillé “VIP Erostar21”. Puis ce fut au tour de la tenue de gala : une combinaison hybride, entre tenue de spationaute et smoking, en alpaga bleu nuit aux reflets chatoyants, égaillé de paillettes d’or.
La coupe du tissu lui collait au corps au millimètre près en soulignant sa silhouette d’aventurier de l’espace. C'est le reflet dans le miroir qui commenta à voix haute :

— Voilà, monsieur est fin prêt. Il est beau et propre comme le dernier SPACETRACK tout droit sorti des usines d’ELON and CO !

C’est avec un plaisir non feint et non retenu que le spationaute s’installa dans le lieu de repos, devant un bol de café et deux tartines beurrées, pour reprendre peu à peu contact avec les joies les plus simples de la vie.
Par le hublot panoramique du poste de pilotage, il aperçut soudain surgir de nulle part, avec émerveillement, l’immense vaisseau intergalactique, qui était sa destination si fortement désirée...

Surprise : les concepteurs de l’immense vaisseau spatial de loisirs avaient poussé le marketing jusqu’à lui donner la silhouette et les formes arrondies et généreuses d’une femme nue, allongée dans un abandon total sur un drap de lit bleu nuit parsemé d'étoiles.

La station aux formes sexy était animée d’un lent mouvement de rotation gravitationnelle, qui présentait, de façon récurrente tous ses généreux atours sans aucune forme de pudeur, dans une danse céleste et languissante d’un érotisme hypnotisant.

Enfin, un léger choc puis un grincement de chaînes d'amarrage l’avertirent qu’il venait d’accoster.
— Je pense que monsieur va bien s’amuser, lui souffla Albert dans les oreilles.

Soudain s'alluma, au milieu du poste de pilotage, la lumière bleutée d’un hologramme visiteur.

Bien que notre ami piaffait d’impatience de pouvoir rencontrer la charmante personne qui devait le piloter et parrainer dans ce monde de plaisir et de luxure revendiqué par les brochures, il se vit contraint, par l’intermédiaire de cette hôtesse d’accueil, charmante au demeurant, mais encore un peu trop holographique à son goût, de suivre les procédures habituelles de sécurité.

Elle lui demanda d’accueillir à son bord, ce qu’elle nomma facétieusement, un ambassadeur psycho-sexologue médical !

Aussitôt agréé, le personnage déboula à quatre pattes par le sas de communication dans l’étroit habitacle fixé entre les deux engins. Ce qui n’était pas très protocolaire pour un ambassadeur, mais un exploit pour l'homme d'un âge certain qu'il paraissait être. Son crâne chauve, sa barbe et moustache poivre et sel, comme la faiblesse de sa voix, presque à bout de souffle, pouvaient laisser supposer que le poids des ans commençait à faire son effet.

En revanche, le lieu où il avait exercé son art laissait imaginer aisément qu'il avait passé presque toute sa vie à contrôler et autoriser des parties de jambes en l’air. Ce qui lui avait peut-être permis de garder, tout de même, une certaine souplesse physique et d'esprit.

D’ailleurs, pour qu’il n’y ait aucun malentendu, à la place du caducée de rigueur dans le job, il y avait sur le col de sa veste blanche de spationaute toubib, le symbole d’un sexe masculin érigé et prêt à jaillir comme une fusée sur un pas de tir.

Il expliqua à l’heureux visiteur, qu’il devait, avant de lui donner le sésame pour Erostar21, lui faire passer un petit bilan de santé, et surtout, ajouta-t-il, le regard égrillard derrière une grosse paire de lunette au design vintage, le préparer physiquement, mentalement et psychologiquement à son prochain avenir.

Après une visite médicale rapide, car l’homme de l’espace, comme tous ses confrères, était en permanence contrôlé par une série de machines et d’applications en tout genre. Le psycho-sexologue au badge sans équivoque aborda enfin le sujet qui intéressait principalement notre voyageur.

Le valeureux spationaute avait déjà la combinaison de sortie en Alpaga sur les genoux. L’homme de l’art lui examina attentivement les bourses, et lui demanda sans plus de préambule :
— Dites-moi, mon ami, à propos du sexe, quelles sont vos préférences?

— Féminines ! s’empressa de répondre le voyageur, les yeux pleins d’étoiles.

— Bon! Et vous préférez les humaines ou les androïdes féminines et sexuelles ? demanda le bon docteur, de la façon la plus neutre possible. Nous en avons de très bonnes ici !

— Les femmes! Les vraies!
— Ah bon! s'étonna le toujours bon docteur. Pourtant les androïdes féminines sont souvent plus belles, plus sexy, toujours jeunes et bien plus expertes...
— Oui, mais face à une telle concurrence, on m’a dit que les femmes maintenant font vraiment des miracles.
— Ah! Bon! fit à nouveau le praticien visiblement très intéressé par les réponses. Mais vous avez eu cette information il y a longtemps?

— Deux ans. C’est un copain de relève de dernière mission sur NoWomenNoCry qui m’a briefé : il revenait directement d’Erostar21. C’est d’ailleurs sur ses chaudes recommandations que je suis ici!

Le spationaute semblait ne pas vouloir mentionner sa relation par l'HyperWeb avec Chloé, la pensionnaire d'un des plus fameux bordels d’Erostar21 : sa future marraine de séjour qui lui avait demandé d'être le plus discret possible sur le sujet.

Le psycho-sexologue fit une petite moue :
— Le problème, c’est qu’ici, il y a eu de petits changements depuis.
— Ah bon? s’enquit le spationaute, le visage soudain rembruni.
Le psy prit un petit temps avant de poursuivre :
— C’est qu’il faut drôlement assurer maintenant!
— Assurer comment?
— C’est que, depuis, ces dames ont eu droit à de nouveaux compagnons.
— Ah bon?
— Eh oui, elles ont eu les androïdes mâles... et maintenant elles ont les transhumanistes, ceux qui peuvent avoir des érections à volonté et qui durent qui durent... Elles font drôlement la comparaison, croyez-moi!
— Ah bon!
Le ton devenait de moins en moins enjoué.

Le bon docteur lui palpait toujours les bijoux de famille en baissant les yeux, ce qui entraîna sur son visage empreint d’une bonté toute professionnelle une petite moue dubitative, néanmoins il poursuivit :
— Des androïdes masculins et des transhumanistes qui n’ont jamais de pannes sexuelles et qui n’ont pas besoin d’être soutenus par des produits chimiques pour assurer pendant des heures... Vous voyez ce que je veux dire!

— Ah bon !
— Pour les femmes, les vraies, il faut vraiment être à la hauteur aujourd'hui ! rajouta le vieil homme avec une nouvelle petite moue de plus en plus septique, tout en continuant sa manipulation à la limite de l'indécence sans obtenir trop de résultats.
Bien qu'il trouvât la palpation un peu longue, et surtout un peu trop appuyée pour n'être que médicale, le spationaute chercha de l'aide du côté de la projection holographique de Chloé.
L'effet fut immédiat, la forme aux formes plus que surnaturelles, bien que virtuelle, ne pouvait laisser indifférent un humain à peu près normalement constitué.
Il commençait à avoir un début d'érection dont il n’était pas peu fier, quand :

— Franchement, vous risquez les commentaires désobligeants et les vexations en tout genre. Vous voyez toujours ce que je veux dire ?

— Ah bon? lâcha en se relâchant aussitôt le pauvre homme de l'espace, très déçu.

Après un long silence rempli de points d’interrogation, il chercha à nouveau du regard l'hologramme de Chloé pour retrouver un peu de vigueur, mais bizarrement elle avait disparu.
Puis il chercha un peu de réconfort du côté d’Albert, qui était toujours de bon conseil, mais celui-ci se contenta d'un laconique :

— J'avais bien prévenu monsieur !

Pris soudain d'une bouffée de colère incontrôlable, le spationaute s’écria :
— BON, VOUS ÊTES EN TRAIN DE ME DIRE QU’ELLES ONT ENCORE GAGNÉ, QUOI!
Contre toute attente, il releva son pantalon d’un geste brusque.
Devant le regard étonné du toubib, il conclut hors de lui :
— ÇA SUFFIT, J’EN AI ASSEZ ENTENDU!

Le bon docteur haussa les épaules en signe d’incompréhension.


Il fut congédié sur-le-champ et dut retraverser, toujours à quatre pattes, le sas de transfert entre les deux vaisseaux, mais cette fois-ci à la vitesse du son de la voix plus qu’énervée du spationaute.

Celui-ci se retourna alors vers le pilote computer et lui lança :

— ALBERT TU AS RAISON ! On rentre à NoWomenNoCry !

Sans autre forme de commentaire, il pénétra dans la cellule VIP de biostase et plongea aussitôt la tête en avant dans sa capsule pour une nouvelle hibernation artificielle.
Juste avant que le couvercle en matériaux nano translucide ne se refermât pour ce très long voyage, Albert le copilote demanda :

— Puis-je me permettre de rappeler à monsieur qu'il avait commencé son rapport ? Dois-je le finir?
— JE M’EN FOUS!
Le robot co-pilote éleva alors un peu la voix pour couvrir le bruit des gaz s'échappant des turbines pour le départ et lut néanmoins les premières lignes :

— NOTE POUR LE CARNET DE BORD: LA FEMME EST-ELLE TOUJOURS L’AVENIR DE L’HOMME ?
Toujours allongé, le spationaute voulut l’interrompre de la main mais le sédatif commençait à faire son effet.

— MER...DE !
— DOIS-JE ENREGISTRER CELA, MONSIEUR? Ses yeux s'étaient déjà fermés.

Le spationaute aventurier était reparti pour une longue nuit artificielle à travers l’espace-temps infini, à la recherche, peut-être, à travers les étoiles, d’une femme qui aimerait encore les hommes...

Quand soudain...
— C'est bon, docteur, vous pouvez sortir de votre cachette !

Albert venait à peine de prononcer ces mots que le vieux bonhomme surgit à nouveau du sas de transfert qu’il n’avait visiblement pas emprunté jusqu’au bout. À peine l’obstacle franchi, il se redressa brusquement comme si le poids des ans venait de disparaître avec ses dernières galipettes.

Il semblait frigorifié et claquait des dents, les bras recroquevillés sur le torse :

— BRRR! Il fait un froid de canard dans ce sas, quand est-ce qu’ils vont commencer à penser au confort des voyageurs clandestins ? Je n’aurai pas pu rester bien plus longtemps!

Sa voix avait changé devenant beaucoup plus ferme et aussi étrangement plus douce et féminine.
Le personnage trouble jeta un œil sur la capsule où le spationaute ronflait à poings fermés comme un bien heureux.

— Nous sommes partis depuis à peine une heure souligna Albert. Mais je vois que le vaisseau Erostar21 a déjà envoyé des chasseurs militaires pour nous rattraper et nous interpeller.
— ZUT, ils se sont déjà aperçus de ma fuite?

— Pas de problème, nous sommes hors de portée, et nous allons bientôt entrer dans l’hyperespace. Ils ne pourront plus nous rattraper. Si vous voulez vous refaire une beauté, vous avez la salle de bains. Vous y trouverez aussi une combinaison spatiale à votre taille.

De très longues minutes plus tard, c’est une impressionnante jeune femme en chair et en os qui en ressortit drapée dans la tenue VIP.
L’uniforme lui collait au corps presque de façon impudique. Albert témoigna de l’effet produit par cette superbe femme, qu’un rien pouvait habiller de façon si sexy, car il ne put retenir un sifflement d’admiration.

— Madame Chloé, vous êtes encore plus belle que votre hologramme, avec lequel monsieur a vécu pendant toutes ces années!
Elle éclata d’un rire joyeux à gorge déployée.
Face au miroir intelligent qui, pour cette fois, n’eut pas besoin de mentir après avoir réfléchi, elle s’exclama :

— C’est incroyable, quel que soit le vêtement que j’enfile, j’ai l’air d’une pute! Soudain, elle sauta de joie en battant des mains :
— Notre plan a fonctionné à merveille, Albert, je me suis enfin échappée de ce bagne qu’est devenu Erostar21! Imagine un peu! J’étais l’une des dernières humaines... et franchement c’était devenu l’enfer. Une des dernières vraies femmes que tous les transhumanistes et androïdes mâles rêvaient de mettre sans dessus ni dessous.

Elle avait prononcé ces derniers mots en avançant une délicieuse moue de ses lèvres un peu trop charnues. Elle poussa un long soupir, et releva une longue mèche brune pour découvrir un œil sombre à la pupille coquine.
— C’était épuisant tous ces super mâles! Je passais mes journées sur le dos, les pattes en l’air. Je rêvais d’un homme avec des pannes sexuelles.

— En tout cas, avec monsieur, vous avez su être drôlement convaincante. J’en rigole encore... mettre en doute les performances de sa virilité en lui massant les bijoux de famille c’était du grand art!
La trop jolie fille et Albert partirent d’un fou rire incontrôlable.

Pour la jeune femme, la tension nerveuse et l’angoisse occasionnée par sa fuite trouvaient enfin un exutoire.
Quant à Albert, c’était le meilleur client de ses saillies humoristique.


Une fois qu’elle eut repris son souffle, et qu’Albert eut refroidi un peu ses circuits, ils poursuivirent :

— Tu sais Albert — elle s’arrêta un instant — on peut se tutoyer depuis le temps qu’on se connaît?
— Bien sûr, ce sera même un honneur pour moi et en plus ça va rendre le spationaute fou de jalousie.

— Après toutes ces années passées dans un bordel intergalactique, j’avoue que j’ai acquis une certaine expérience! Il fallait aussi que je le décourage d’aller sur Erostar21! Enfin, je devais vérifier qu’il ait vraiment envie d’une femme, d’une vraie.

Elle souleva sa forte poitrine avec une mimique pleine de sous-entendus, que font souvent les femmes bien dotées de ce côté-là.
— En tout cas, un gros merci ! Sans toi, je n’aurais jamais pu réussir.
— C’est normal. Quand tu m’as contacté, il y a de cela plusieurs mois, par HyperWeb et fait part de ton désir de quitter cet endroit, je ne pouvais pas mettre le spationaute dans la confidence. Je le connais, c’est un fougueux! Il aurait voulu intervenir, fou de rage, pour te libérer tout seul et maintenant vous seriez morts tous les deux!

— C’est sûr : les patrons du bordel et leurs sbires n’auraient jamais laissé partir une de leurs dernières hôtesses humaines.
Puis son beau visage s’assombrit une seconde :
— Tu penses que je vais lui plaire, qu’il ne sera pas trop déçu ? Il ne m’en voudra pas trop du tour qu’on lui a joué?

— Ça, on le saura à son réveil, et le voyage et très très long. D’ailleurs tu devrais t’allonger toi aussi, car il y en a pour deux ans. Mais pour répondre à ta question, avec tous ces messages qu’il t’a envoyés je pense qu’il a un vrai sentiment pour toi.

Il lui désignait la cellule d’hibernation artificielle ouverte juste à côté de celle où le spationaute était déjà parti pour son propre voyage.
— Maintenant si tu veux vraiment avoir une réponse certaine à la question que tu viens de me poser, il y a bien un moyen, mais c’est un peu risqué.

— Dis toujours!

— Juste avant d’arriver, je peux le réveiller avant toi. S’il décide à son tour de te réveiller, c’est qu’il t’aura pardonné... et qu’il t’aime toujours... sinon...

Après un court temps de réflexion, elle fit une moue enjouée et sauta dans ce qui ressemblait à un sarcophage au couvercle en plastique transparent.
— Tu as raison, je prends le risque... s’il me réveille c’est qu’il m’aime vraiment... sinon... et encore un gros merci !

Elle fit le geste de déposer un baiser sur le creux de sa main et le souffla dans sa direction. Il lui rendit sa gentillesse par une mimique de compassion. — Tu sais, nous, dans le monde virtuel des réseaux et des computers, ça fait des milliers d'années que l’on aide les humains à se rencontrer pour vivre des histoires d’amour.

Elle s’allongea aux côtés de celui qui était reparti à la recherche, à travers les étoiles, d’un amour qu’il avait peut-être déjà trouvé... avec la complicité de son pilote de bord.

Albert les regarda avec amusement, tous les deux, allongés côte à côte, il sourit et murmura :
— Bravo monsieur, je crois que vous avez trouvé ce que vous étiez venu chercher, une femme, une vraie, de celles qui prennent le risque de jouer leur vie pour prouver leur amour.

Puis il rajouta facétieux :
— Une femme qui aime vraiment les hommes... les vrais... ceux qui peuvent encore avoir des pannes sexuelles !


Prouvant ainsi qu’il avait bien conservé le sens de l’humour de son modèle. Tout heureux de sa dernière vanne, Albert se mit à son tour en position veille automatique longue durée.

                                        L'AmourAuFutur1©PatCosmixki2020

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